Vile vision

Publié le par Matisse

 

fragile, préservée

disposée telle une antiquité de marbre

sculpture précieuse, resplendissante

hauts-reliefs de sang et aspérités rococos

tueuse de temps

 

regard drogué sur l’interdit

surbrillance

regarder le Désir

la nudité des esquisses

étiquette monogame

limite de l’imagination débordante

 

une paire d’yeux

 

mains avec la chevelure

tournis de couleurs

vernis rouge sur terre

 

maquillant ses extrêmes

l’Autre de moi pénètre

une action tranquille

bien paraître

être regardé

 

paroles absentes

des pensées

accentuées par la distance

accent étranger

 

aigle par le nez

inclinaison du front

vol plané, oeil perçant l’horizon

cambré sur lui-même

 

démarche svelte

tronc assuré, courbes de chair tendre

son visage affriolant

déguisé pour plaire

aussi à l’horreur

esquisse

 

ensembles

deux entités créant la paire

le Nous comme une éclipse

effleurer l’inconnu

impossiblement du sexe

dans la profondeur

dangereuse

faiblesse devant le réel

se retirer

 

la paire n’est plus

depuis la disparition de l’idylle

sournoisement fausse, d’un leurre magistral

 

puis l’indélébile d’une trace

fixe sur la cambrure

dédoublement du Moi

des pensées arrêtées

esquisse

Publié dans PoÈmes

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