Je déteste prendre le transport en commun, en particulier l'été. Il fait chaud, l'air est vicié, les gens sont entassés et mes jambes n'ont pas la vigueur nécessaire pour me soutenir tout le trajet. Il faut le dire, à soixante dix-huit ans, se déplacer...

esseulé à la corde criante pendue ou serpentant l'enfer du corps innocent délaissé devant la puissance brûlant pseudonyme de larmes flambées yeux asséchés par la soif inassouvie derrière la fragilité de l'âme trop toujours pâmée de faux menue frange de...

Montréalaise le soir, près du minuit pas très loin de la maison rue St-Hubert, coin Faillon le calme de la nuit, presque un passant les mains dans les poches décidé à aller là où il va moi je reste assis sur un petit banc à écrire ces écrits sans trop...

farouche en gardienne du sillon viscéral, un fauve fourche en gaine du béton sale, une alcôve infortunes feintes d'ancres civiles, par la chaux diluée brune enceinte d'antres viles, par le sceau fardé une croûte poreuse et enterrée et truquée de gazon...

Entre deux paroles un enseignement ? le professeur se raconte Ses idées des apprentissages plein de jeunes rivés à l'avant à l'écoute ou non ils attendent la vie le savoir la liberté ? D'autres ne savent pas pourquoi ils sont là le professeur animé transmet...

Vite, je dois écrire Écrire pour me téléporter Me transposer sans prendre le temps de penser Vite, plus vite pour être capable d'oublier de sentir l'encre se métamorphoser devenir ma demeure pour un instant que je devienne vivant pour un instant que je...

En attendant le wagon Sur le long banc gris Station Jarry pour aller à l'école Aller sur la ligne verte trois personnes assises Autour Une qui hésite et va se poster plus loin debout Un lit Une qui se maquille laidement J'entre me poste avec un stylo...

Des gens de toutes sortes Assis Occupés en attente Tous Seuls et en groupe Les yeux se croisent mais ne parlent pas beaucoup S'évitent ou jouent à entr'voir Quelques personnes se connaissent les autres s'ignorent Plein de couleurs des gens debout avec...

Allez Spleen, entre, la porte est grande ouverte Mange, jouis, la cuisine est pleine Pleine de nourriture, pleine d'envies Fais comme chez toi, mets-toi à l'aise Oublie le malaise Oublie les bonnes manières Ma cuisine est déjà sale alors ne crains pas...

de longues étendues de champs secs épuisés sous la semelle de mes dires abjects et inavoués àl'horizon d'un côté des voitures qui roulent et accélèrent sur l'autoroute de mes désirs vitreux où moi je fais du pouce en espérant le train derrière et partout...