Renaissance
Couché dans mes draps souillés
D'un passé continuellement présent
Et d'un futur privé de son inspiration
Je rêvais pour fuir la prison
Pour jouir abondamment sans raison
Mais je m'endormais en permanence
Demeurant dans l'inconscience
Lorsque la déchéance
Fit place à la douce brise d'une rosée
Humide et vivante
Émanant des bas-fonds de mon lit doré
Venant agrémenter mon sommeil paradoxal
D'un parfum aux vapeurs passionnées
D'espérance et de changements en aval
Faisant frémir mon âme
Jusqu'aux confins de son conscient
Le rideau de mes fenêtres en argent
Se mit alors à brûler d'un feu ardent
Provoquant un éveil infiniment brutal
En éclairant tout l'espace qui m'enveloppait
J'aperçus ainsi l'horizon d'un paysage de paix
D'où jaillit une illumination
Si vive et si puissante qu'elle fit fondre
Mes boulets et mes chaînes
Mes draps, ma chambre et mes vêtements
Impossible, me soufflai-je timidement
En pleine ferveur, j'agitai ma tête
De mes doigts fébriles, palpai mon être
Puis, suivant un lent mouvement jubilatoire
Créai d'une foulée
Un cycle nouveau
Par miracle, je renaissais réellement
Debout
Face à la pure beauté de l'absolu